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Investissement sensible au genre : pour une croissance inclusive

Samedi 16 Décembre 2023

Les investissements orientés vers le genre assurent une croissance inclusive et favorisent l’atteinte des Objectifs de
Développement Durable (ODD), selon un rapport conjoint du bureau Afrique du Nord de la Commission
Economique(CEA)/OXFORD Economics Africa, publié à l’occasion du sommet des Petites et Moyennes Entreprises (PME)
arabes 2023, tenu à Marrakech en fin de semaine.


Intitulé « Gender Smart Investing For Inclusive Growth In North Africa » /Investissement sensible au genre pour une
croissance inclusive en Afrique du Nord, ce rapport met en évidence les défis aux quels sont confrontées les PME arabes
dirigées, ou appartenant à des femmes, dans la région et explique comment l’investissement sensible au genre pourrait
aider à surmonter ces obstacles.
Le document propose aux gouvernements et acteurs du développement, une série de recommandations telles que « la
nécessité de renforcer les politiques ciblant l’entrepreneuriat féminin et les PME dirigées par des femmes, améliorer
l’alignement des politiques, de même que mobiliser le soutien des parties prenantes aux profils plus diversifiés, adopter
une approche plus holistique de l’investissement sensible au genre, ou encore, renforcer le soutien et la contribution des
institutions de financement du développement, du secteur privé et des investisseurs basés en Afrique du Nord ou à
l’international ».
Par ailleurs, le rapport explicite le concept d’investissement sensible au genre « qui ne se limite pas seulement à
l’investissement monétaire : il implique aussi un soutien élargi en termes de transfert de connaissances et de
compétences,, le soutien aux entreprises à leadership féminin, pour l’accès à de nouveaux marchés, ainsi que les
orientations liées à des fonctions telles que la gestion financière, les ventes, le marketing ou l’approvisionnement .
Il est important de noter que les avantages associés à l’investissement sensible au genre peuvent être considérablement
renforcés s’ils interviennent dans le cadre de politiques d’environnements sociaux favorables et d’une participation
accrue des institutions de financement du développement, des organismes multilatéraux, ainsi que du secteur public.
Le secteur privé peut également contribuer au renforcement des interventions en faveur des entreprises à leadership
féminin et des femmes entrepreneures.
Selon Cobus de Hart, économiste principal chez Oxford Economics Africa, une approche chaine des valeurs donne souvent
des résultats positifs à cet égard dans la mesure ou elle peut encourager l’approvisionnement auprès d’entreprises dirigées
par des femmes et fournir des mécanismes de soutien financier et autre forme de d’aide des gouvernements et des
organismes multilatéraux, ainsi que des structures incitatives aussi bien au niveau local, qu’international ».
Quant à Amal El Beshbishi, économiste au bureau CEA pour l’Afrique du Nord, elle estime que « renforcer les capacités
économiques des femmes a non seulement un impact positif sur des unités familiales, entières, mais entraine souvent des
effets positifs à l’échelle des communautés dans lesquelles elles opèrent.
Le rapport démontre par exemple que les PME à leadership féminin ont tendance à embaucher davantage comparées à
des entreprises de taille similaire dirigées par des hommes ».







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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025